Quand on parle de spécialistes de la moyenne distance, les premiers noms qui viennent à l'esprit sont Emma Pallant, Imogen Simmond et Pablo Dapena. Ce sont trois des triathlètes les plus reconnus et décorés du moment. Nous avons discuté avec ces trois ambassadeurs Orca qui ont une saison mouvementée devant eux, avec le regard particulièrement tourné vers les épreuves de 70.3.
Question : Une citation motivante, une phrase encourageante.
Emma Pallant : « Entraîne-toi avec humilité et cours avec la confiance d'un champion »
Imogen Simmonds : « Si tu as mal, rappelle-toi que quelqu’un d'autre est en train de souffrir plus que toi. »
Pablo Dapena : « Soyons réalistes, exigeons l’impossible » - Che Guevara.

Q : Comment vous sentez-vous habituellement avant le début d'une course ?
Emma Pallant : Je ressens à la fois de l’émotion et de l’adrénaline. J'ai de l’énergie à revendre et j’essaye de rester calme, de la contenir et de l'accumuler, mais en même temps, je ne pense qu’à courir et à libérer l’énergie contenue. C'est un sentiment de patience contrôlée.
Imogen Simmonds : Je suis nerveuse, excitée et impatiente. Je me dis toujours qu’être nerveuse est nécessaire pour ressentir cette adrénaline. Cependant, il faut trouver le bon équilibre car, si on est trop nerveux, on n’arrive pas à manger ou à bien dormir avant une épreuve.
Pablo Dapena : Je ressens un peu d'incertitude, car on ne sait jamais comment le corps réagira à la compétition.

Q : Lorsque vous sentez que vous ne pouvez pas aller plus loin, et que vous êtes sur le point d’abandonner, qu'est-ce qui vous passe par la tête ?
Emma Pallant : Je pense à toutes les personnes et sponsors incroyables qui croient en moi, et je continue pour eux.
Imogen Simmonds : Je me dis « fais 50 pas de plus et continue à partir de là »...
Pablo Dapena : Je me rappelle à moi même qu’abandonner n’est pas une option.

Q : Que vous disent votre corps et votre esprit ?
Emma Pallant : Quand la douleur se fait vraiment ressentir, mon esprit lui dit toujours qu'il y a une limite à la douleur.
Imogen Simmonds : Quand mon corps me dit « non », c'est à ce moment que l'esprit prend le dessus.

Q : Y a-t-il une différence entre la force mentale et physique ?
Emma Pallant : Je crois qu'ils ont beaucoup en commun, car il est possible d’entraîner les deux. Je pense que la force mentale est peut-être un peu plus stable, on a plus le contrôle sur elle, elle n'est pas sujette aux blessures, etc.
Imogen Simmonds : La force physique est tangible, mais la force mentale est moins visible, elle passe donc souvent inaperçue. Mais l'une sans l'autre ne vous mènera pas très loin dans le monde du sport.
Pablo Dapena : Oui, sans aucun doute. La force mentale est la facette invisible d'un athlète, celle qui te fait gagner ou perdre une course.

Q : Quels sont vos principaux objectifs pour cette saison ?
Emma Pallant : J'essaye de me qualifier pour la Collins Cup. J'adorerais monter sur le podium au Championnat du Monde 70.3 et participer à toutes les courses au mieux de mes capacités, continuer à gagner en force et en constance en tant qu'athlète.
Imogen Simmonds : Participer à quelques courses ! Mais par-dessus tout, tenter de me qualifier pour Kona et me préparer pour quelques 70.3 au second semestre de l’année.
Pablo Dapena : Le Championnat du Monde UIT Longue Distance Almere le 12 septembre, et le Challenge Ranking (Courses Challenge Family).

Chez Orca, nous suivrons de près ces grands triathlètes pendant la saison qui les attend. Nous espérons que leur force mentale et physique les aidera à relever tous les défis.
