Aloha Kona

 

Bien plus qu'une course, le championnat du monde Ironman de Kona est un événement légendaire où l’esprit du triathlon prend vie. Chargée d'une énergie ancestrale et bordée de paysages volcaniques, l'île d'Hawaï devient le théâtre d'un défi qui transcende le physique. Un segment de natation de 3,8 km, un parcours cycliste de 180 km et une course à pied de 42,195 km forment l’itinéraire du triathlon qui aura lieu le 26 octobre. À l'aube, lorsque les athlètes s'aligneront sur le port et que le soleil se lèvera, l'air sera chargé de rêves, de sacrifices et de la fierté de se trouver là, parmi les plus grands triathlètes au monde. Beaucoup auront rêvé de ce moment, certains l'ont déjà conquis, mais tous, sans exception, reconnaissent l'esprit de cette course comme le défi le plus marquant de leur vie. 

 

Cette année, pour la première fois, la bataille sera exclusivement masculine pour les élites et les groupes d'âge, et c'est la deuxième année que les championnats du monde de triathlon se dérouleront sur deux sites. Nice a été le cadre de l'épreuve féminine où la prodigieuse Laura Philip a remporté le titre le 22 septembre dernier.
 

Pour Antonio Benito, triathlète de l'Orca Team, ce sera une première sur l'île magique. Nous avons discuté avec lui pour en savoir plus sur sa préparation et son adaptation aux conditions qui l'attendent pour son premier championnat du monde de longue distance. 

 

C'est votre premier championnat du monde à Kona, comment gérez-vous la pression mentale de la compétition sur la scène la plus emblématique du triathlon ?

Pour gérer la pression, je me dis qu'il s'agit d'un Ironman comme les autres, mais avec les meilleurs triathlètes du monde. Même s'il est vrai que ce sera le triathlon le plus important auquel je participerai, j'essaie de me concentrer sur le fait de prendre plaisir. C'est quelque chose qui me motive et m'incite à donner le meilleur de moi-même au quotidien.

 

Comment avez-vous adapté votre entraînement aux conditions climatiques d'Hawaï, compte tenu de la chaleur et de l'humidité extrêmes ? Et comment vous êtes-vous entraîné en eau libre pour une étape de natation aussi difficile que celle du Pier de Kona ?

En ce qui concerne la chaleur, nous essayons de faire des séances importantes avec des températures élevées afin d'adapter le corps. Nous suivons un protocole « Heat Training » avec 4 à 5 séances par semaine en intérieur, aussi habillés que possible pour commencer à transpirer rapidement afin que le corps puisse réguler sa température.

Quant à la natation en eau libre, nous effectuons la majorité des séances en piscine. Une fois arrivés à Hawaï, nous intégrerons des séances en eau libre pour que le corps s'adapte aux conditions locales.

 

Quels sont les produits Orca qui vous accompagneront lors de vos débuts à Kona ? 

Un nouveau fastskin développé par Orca et porté par les athlètes de la Team Orca à Hawaï, et les lunettes Killa 180º. Pour moi, ce sont les meilleures et les plus confortables pour la natation en eau libre.

 

Quels ajustements avez-vous apportés à votre stratégie de nutrition et d'hydratation pour une course aussi longue et dans des conditions aussi exigeantes ?

À Kona, nous verrons combien de liquide je perds lors d'un entraînement intensif, puis nous déciderons d'une stratégie en fonction de cela. Il sera très important de maintenir un taux de sodium élevé et d'essayer de garder le corps aussi frais que possible.

 

Quelles sont vos attentes pour Kona et en quoi le fait de concourir contre les meilleurs au monde vous motive-t-il ?

Mon objectif est de mettre en pratique à Kona tout le travail accompli lors des entraînements et de donner le meilleur de moi-même. La course se chargera du reste.

Le fait d'être entouré des meilleurs triathlètes du monde est une motivation pour s'entraîner chaque jour. Dans les moments difficiles, je me rappelle que je vais participer au plus grand triathlon du monde et que mes adversaires seront plus forts que jamais ce jour-là.

 

 

Thor Bendix, notre triathlète danois né en 1999, est réputé pour son grand potentiel sur le vélo et pour son palmarès à un si jeune âge, incluant une huitième place à la Coupe du monde 70.3 de St George et une neuvième place l'année dernière à Lahti. 

C'est aussi sa première participation à Kona, mais son objectif est clair : « Je veux me lancer et faire une course dont je puisse être fier cette année. Si je terminais dans le top 10, je serais aux anges ». Son conseil ? « Suivre le plan et prendre plaisir à participer au plus emblématique des triathlons. »

Kona ne sera qu'un chapitre de leurs parcours, mais un chapitre qui marquera un avant et un après dans leur carrière de triathlètes professionnels. 

 

 

Les vétérans de Kona partagent leurs conseils aux nouveaux venus et leurs objectifs pour la course. Clément, Kristian et Chris complètent notre équipe Orca à Hawaï.
 

Kristian Høgenhaug a participé trois fois à l’Ironman de Kona : une fois en groupe d'âge et deux fois en tant que professionnel. Cette année, il part d'une bonne position dans les Pro Series, il doit donc tirer son épingle du jeu. Son objectif est de viser le top 10, et décrocher un top 5 serait un rêve. « Nous allons assister à une bataille acharnée pour les 10 premières places. Le peloton s'agrandit chaque année. Tu peux perdre la course à vélo, mais tu ne la gagneras pas à ce moment-là. » 

Son conseil pour les nouveaux ? « Profitez de l'expérience de courir à Hawaï, ces routes sont chargées d'histoire. Vous n'aurez jamais l'impression d'être dans une forme incroyable à cause de la chaleur et de l'humidité. Ne négligez rien, alimentez-vous et hydratez-vous bien. »

Et surtout, vivez pleinement l’île. « En 2019, nous sommes allés au sud de l'île au milieu de la nuit pour voir un volcan en activité. La lave flottant et illuminant toute la zone, c'était une expérience incroyable. » « J'aime aussi beaucoup le Kona Joe Café, idéal pour savourer un bon café tout en profitant de la vue. »
 

Clément Mignon espère être à 100 % de ses capacités le jour de la course, avec pour objectif personnel de terminer dans le top 5. Ce sera sa deuxième participation à Kona. Il avait terminé à la neuvième place en 2022. Son conseil pour les nouveaux : « Il faut être patient, c'est une course rapide, mais les conditions sont difficiles.
 

Pour sa troisième participation à Kona, Chris Leiferman prévoit de rouler et de courir comme si sa vie en dépendait. Pendant sa préparation pour le grand jour, on pourra le trouver en train de savourer la cuisine locale, assis sur la terrasse d'un café face à la plage. Pour les nouveaux sur l'île, son conseil est de la respecter et d'embrasser son énergie, tout en étant reconnaissant d'être là, car c'est ce à quoi beaucoup de triathlètes aspirent tout au long de leur vie.
 

Alors que nous nous préparons à les voir concourir sur la scène la plus légendaire du triathlon, une chose est sûre : cette histoire ne fait que commencer.