Les hommes à Nice

Pour la première fois, les Championnats du monde longue distance se dérouleront sur des sites différents pour les épreuves masculines et féminines. Les Dieux d'Hawaï prolongeront leur léthargie, car l'événement prendra place loin de la mythique île du Pacifique, de ses volcans et de sa nature exubérante. Cette fois-ci, les meilleurs triathlètes masculins du monde se donneront rendez-vous sur un autre circuit célèbre de la côte française, à Nice, où le champion de la distance reine du triathlon sera couronné le 10 septembre 2023. 

La ville de Nice, berceau du triathlon longue distance européen, promet d'être le théâtre d'un événement spectaculaire. 

Les 3800 m de natation dans le bleu méditerranéen de la Baie des Anges laisseront place à un parcours cycliste de 180 km avec plus de 2400 m de dénivelé positif, un parcours exigeant qui aura lieu dans le Parc Naturel Régional des Préalpes d'Azur, un balcon sur la Côte d'Azur. De retour au niveau de la mer, le marathon de 42,2 km se déroulera en quatre tours tout au long de la Promenade des Anglais. 

Au cours des semaines précédant la course, nous avons profité de l'occasion pour discuter avec nos athlètes masculins et recueillir leurs impressions sur le nouveau parcours et leurs attentes pour la course.

Le triathlète danois Kristian Høgenhaug estime que le dénivelé du parcours cycliste remplacera l'humidité d'Hawaï en tant qu’ingrédient pour une course intéressante.

« J'espère pouvoir donner le meilleur de moi-même et réaliser la performance dont je sais que je suis capable. Ce sera un grand avantage pour moi si la course devient vraiment difficile et avec le circuit, je pense qu'il y a de grandes chances pour que ce soit le cas. L’épreuve de natation sera décisive pour se placer dans le premier groupe de cyclistes. Il s’agit d’un circuit où l'on risque de trop donner de soi sur le parcours cycliste, ce qui peut affecter les performances sur le segment de course à pied. Mon avantage est que j'ai déjà réalisé ce parcours à vélo et que je sais comment contrôler mon rythme. Si tout se passe bien, je crois vraiment que je peux finir dans le top 5.

 

Max Neumann profite de l'hiver dans son pays natal, l'Australie, pour les dernières semaines de préparation avant la course.

« Évidemment, la principale différence pour concourir à Nice est le climat. À mon avis, c'est le seul facteur qui peut avoir un impact majeur sur les performances. Tout le monde peut rouler techniquement assez bien pour ne pas perdre trop de temps dans les descentes, donc je ne pense pas que le segment cycliste sera aussi décisif qu'on ne le pense. Personnellement, j'aimerais réaliser un bon temps en vélo et en course à pied, et ma natation est assez efficace pour me placer dans le groupe de tête, donc mon objectif principal est de rester concentré sur le vélo et de m’économiser pour une course à pied super plate et rapide le long de la Promenade ».

 

Chris Leiferman pense que ce nouvel emplacement rafraîchira la dynamique générale et attirera potentiellement de nouveaux concurrents, il se sent donc motivé avant le jour de la course.

« Je souhaite principalement me sentir fort tout au long de la course. Si tout se goupille bien, je terminerai dans le top 10, voire même dans le top 5. Je pense que si j'exécute tout correctement, ma condition physique et mes capacités me placeront dans le top mondial. »

 

Pour l’épreuve féminine, il faudra attendre le 14 octobre et se rendre à Kona, où se dérouleront les championnats. Les athlètes Orca Sara True et Manon Genet seront au rendez-vous.